■ Pourquoi se lancer dans cette aventure ? La popularité. Simplement être sous le feu des projecteurs, je m'y sens tellement bien ♥
■ Prêt(e) à tout pour y parvenir ? Presque tout on va dire... Je peux manipuler, mais je n'irai pas tuer, faut pas exagérer les choses quand même...

■ Histoire
Je mentirai si je te disais que je vais te raconter ma vie dans ses moindres détails. Parce que je m'en souviens pas en détails, comme personne je pense, et parce qu'il n'y a pas eu que des passages intéressants. Et donc il n'y a aucun intérêt, pour toi comme pour moi, à dire quelque chose d'inutile, nan ? Comme mon enfance, je vais pas te raconter non plus tout ce à quoi je jouais ni ce que je regardais à la télé. C'est pas vraiment important quoi. Donc on va appuyer sur "avance rapide".

C'est vrai que quand j'étais petite et que j'écoutais la radio, on parlait parfois des coordinateurs, de la manière dont ils gagnaient les concours et tout... Tu vois un peu le principe non ? Et il faut pas nier non plus que, évidemment, ça met des étoiles dans les yeux des gamins, enfin pas tous, mais certains. C'est un peu comme si ils donnaient un principe à ta vie, et qu'un jour peut-être, tu pourrais avoir la chance de le remplacer, succéder... Enfin le terme que tu veux quoi. Mais personnellement, les combats ne m'intéressaient pas. Il y avait des pokémons que je trouvais si mignons, que je me disais que je ne pourrais pas faire combattre une petite chose aussi adorable. Mais il va de soi que du coup, moi aussi je voulais mon propre pokémon. J'en avais déjà entendu parler, ou même vu avec d'autres gens, sans plus m'y intéresser. Cependant, cette fois l'envie était devenu trop forte ; il m'en fallait un. Parce que les concours, je voulais les faire.

Tu penses sûrement que mes parents ont sauté de joie à cette nouvelle ? Et bien détrompe toi. Ils ont catégoriquement refusé. Pourtant j'étais bien assez grande hein, enfin selon moi. J'avais quatorze ans, et à ce moment. Mais en ayant pour excuse que ça prenait trop d'entretien, que je partirai certainement de la maison si j'en avais un, que ci, que ça. Ils ont dit non. Je te laisse imaginer ma déception. Et ça me donnait d'autant plus envie de partir pour en avoir un d'une façon ou d'une autre. Mais je savais que ce n'était pas la solution. Du coup, je suis simplement partie prendre l'air, histoire de réfléchir un peu. Peyfant est une grande ville active, j'avais le temps de m'occuper. Je ne regardais pas ou je marchais en tout cas, mes jambes m'emmenaient la où elles le voulaient.

Mais à un moment, je me rendis compte mais je m'étais pas mal éloignée de chez moi. C'était pas très grave, je connaissais bien la ville. Donc je continuai ma route sans me soucier du reste. Jusqu'au moment où, au fin fond d'une ruelle, je vis une ombre un peu étrange. Tu te demandes ce que c'était hein, j'en suis sûre. Oui, bon, je vais te le dire, mais laisse moi le temps ! Donc, cette ombre m'inquiétait un peu à vrai dire. Ca ne ressemblait pas à un être humain, et peu de pokémons se baladaient dans une si grande ville, à moins qu'ils soient avec leurs dresseurs. Et si c'était quelque chose d'agressif ? C'est vrai, j'avais commencé à paniquer sur le coup... Donc je suis partie trouver un dresseur, qui avait un pokémon sorti, pour lui demander de venir avec moi. Après une longue discussion argumentative -ou presque-, il accepta, et donc je l'emmenai avec moi, vers la dite ruelle.

J'avais de la chance. Il possédait un Abra qui avait la capacité Flash donc l'endroit fut vite éclairé. Et je vis un Farfuret, énormément blessé. Un dresseur ou un pokémon sauvage avait du s'en prendre à lui. Il était hors de question que je le laisse comme ça. C'est donc après quelques réticences de sa part, il devait être méfiant à ce moment, que je réussis à le porter pour l'emmener au centre pokémon. Quand il s'était retrouvé en meilleure forme, j'étais repartie faire un tour avec lui, dans un endroit un peu plus calme. Je me demandais quand même ce qu'une espèce glace/ténèbres comme lui faisait en pleine ville... Il avait du vouloir fuir quelque chose ou quelqu'un. Et je me mis à lui parler, comme si je l'avais toujours fait. Des nouvelles qui passaient à la radio, du fait que je voulais un pokémon, de la réponse négative de mes parents. Et instinctivement, je lui proposai de venir avec moi. Que mes parents le veuille ou non, je m'étais vite attachée à lui, et en plus c'était quand même partie d'une très bonne cause !

Je ne vais pas m'attarder sur ce qui a suivi, je suppose que tu t'en doutes. D'une quelconque façon, on avait réussi à convaincre mes parents et voilà. Je ne demandais pas d'autres pokémons de toute façon.

Le temps passait, normalement, et je lui racontai la légende de la création d'Idryss, je lui parlai de mon envie de faire les concours mais... Il ne semblait pas très partant. A la place, il s'amusait à me jouer des tours, comme du poivre dans le petit déjeuner, remplacer l'eau par du vinaigre, des morceaux de papiers dans ma capuche alors que je m'apprêtai à sortir par un temps de pluie... Rien de bien méchant en soi hein ! Mais c'est sûrement ce qui a aussi développé mon caractère manipulateur, parce que je n'étais pas du tout comme ça avant. Mais ça a commencé en cours. Oui parce que du coup j'avais eu l'accord de mes parents pour participer à des concours, mais avant ça, je devais terminer ma scolarité...

Et à chaque fois que je rentrai, je racontais tout à mon Farfuret. Je ne savais pas s'il m'écoutait attentivement, s'il s'en fichait ou autre. Jusqu'au moment ou je lui ai raconté que tout les petits tours qu'il m'avait joué, je les avais fait à quelqu'un qui m'agaçait. Il semblait s'intéresser. Puis il me tira un peu partout dans la maison pour me montrer d'autres trucs que je pourrais réaliser si on m'importunait. C'est ce jour là qu'un premier sourire sadique naquit sur mon visage. Et c'est aussi le jour ou mon pokémon et moi sommes devenus vraiment amis.

Mon caractère s'est renforcé au fil du temps, et j'avais réussi à convaincre Farfuret de participer aux concours à condition qu'il puisse continuer à se jouer de certaines personnes. On attendit quelques mois avant de partir vraiment, histoire de biens être préparés. Et de se rendre enfin au laboratoire du professeur.

Bon... J'en ai fini, j'espère que ça te va. De toute façon, si ça te convient pas... J'ai rien d'autre à dire. Sinon, tu as fini avec tes questions ? Cool. Parce que ça commençait à faire long...